Vaimalama Chaves : Le défi après Miss France et son « bien idéal »

Le parcours d’une Miss France, souvent perçu comme un conte de fées, peut parfois cacher des réalités plus complexes une fois le règne terminé. C’est le cas de Vaimalama Chaves, Miss France 2019, dont l’année post-couronnement fut marquée par une période inattendue de précarité résidentielle à Paris. Loin des paillettes et de sa Tahiti natale, elle a dû faire face à la difficile quête d’un « bien idéal » pour retrouver un ancrage.

Vaimalama Chaves : La difficile transition post-Miss France

Après avoir porté la couronne de Miss France 2019, Vaimalama Chaves a connu une année riche en engagements, en voyages et en visibilité médiatique. Cependant, l’euphorie de son règne a laissé place à une réalité plus terre-à-terre et semée d’embûches une fois son titre transmis. En décembre 2019, au lendemain du couronnement de sa successeure, la jeune femme s’est retrouvée dans une situation délicate.

Elle n’avait plus d’appartement de fonction et se trouvait alors sans logement fixe à Paris. Je me retrouve SDF, a-t-elle déclaré avec franchise, soulignant le contraste saisissant entre la vie encadrée d’une Miss et le retour à une autonomie parfois brutale. La complexité ne s’est pas arrêtée là. Voulant ouvrir un compte bancaire en France métropolitaine, elle a rencontré un problème administratif courant mais bloquant : l’obligation d’avoir une adresse pour ouvrir un compte, et un compte pour signer un bail de location. Ce cercle vicieux l’a plongée dans une période de forte incertitude.

Durant près d’un mois, Vaimalama Chaves a dormi sur des canapés, alternant hébergements de fortune et recherches infructueuses. Confrontée à la lourdeur administrative française, très différente de celle de la Polynésie, elle a dû faire face à des formulaires complexes, des rendez-vous reportés et des refus répétés. Dans son livre O VAI, elle décrit cette période comme une traversée à l’instinct, où, malgré sa notoriété, elle a dû se débrouiller seule pour trouver un logement stable. Le regard du public, habitué à une image glamour des Miss, ne facilitait pas toujours ces démarches pourtant essentielles.

Un nouveau départ : Un appartement lumineux à Paris

Malgré les difficultés, la persévérance de Vaimalama Chaves a finalement porté ses fruits. Grâce à une connaissance, elle a pu entrer en contact avec un agent immobilier décrit comme super accommodant. Après plusieurs visites, un appartement a particulièrement retenu son attention : un salon baigné de lumière grâce à une grande baie vitrée, un puits de lumière au plafond, une salle de bains spacieuse et une chambre avec dressing. Ce lieu, à la fois simple et chaleureux, lui a procuré un sentiment de sécurité et de soulagement après des semaines d’errance.

Elle a pris la décision d’acquérir cet appartement avant même d’en connaître le prix. Le moment de la signature du bail fut une véritable libération pour elle. Assise sur le parquet de son nouveau chez-elle, elle a savouré la chaleur de la lumière naturelle. Sur Instagram, elle a partagé son emménagement avec humour, déclarant : Pas d’électricité, pas de meubles mais une très belle vue. Bail signé ! Ce message était un clin d’œil à ceux qui avaient suivi ses mésaventures.

Bien qu’elle ait déménagé de ce premier appartement parisien quelques mois plus tard, refusant de payer un loyer pour un logement qu’elle n’occupait plus, Vaimalama Chaves réside aujourd’hui dans un autre appartement à Paris où elle se sent pleinement épanouie. Ce logement est devenu un véritable point d’ancrage dans sa vie faite de voyages, de projets artistiques et de déplacements professionnels, lui offrant la stabilité dont elle avait tant besoin.

Ses racines à Tahiti : Un lien indéfectible

Même si Paris est devenu son nouveau foyer et son bien idéal, Vaimalama Chaves conserve un attachement profond et indéfectible à Tahiti, son île natale. Elle y retourne régulièrement pour se ressourcer, y puiser son énergie et nourrir son identité culturelle. Son œuvre musicale, ses écrits et ses prises de parole publiques sont toujours imprégnés de sa volonté de faire connaître et de partager la richesse de la culture polynésienne.

À 31 ans, Vaimalama Chaves a su transformer les défis de l’après-Miss France en une opportunité de se construire une vie authentique. Loin de l’image parfois éphémère du strass et des projecteurs, elle a su trouver son équilibre, entre son ancrage parisien et ses racines tahitiennes, en accord avec ses valeurs profondes.