Rachida Dati et le Maroc : Un lien familial indéfectible
Rachida Dati, figure emblématique de la politique française et actuelle ministre de la Culture, maintient un lien profond et inaltérable avec ses origines marocaines. Ces liens se matérialisent notamment par ses séjours fréquents dans la maison de son père, située à Casablanca, un lieu qu’elle considère comme un véritable havre de paix et de ressourcement. Ce lien indéfectible avec le Maroc est une constante dans sa vie, bien au-delà de sa carrière politique effrénée.
Ses Racines au Maroc
Pour appréhender le parcours de Rachida Dati, il est essentiel de se pencher sur l’histoire de ses parents, M’Barek, son père marocain, et Fatim-Zohra, sa mère algérienne. Au début des années 1960, ils ont quitté leurs terres d’origine pour s’installer en France, dans un HLM de Chalon-sur-Saône. Ils venaient d’horizons modestes, du monde ouvrier, une réalité qui a forgé le caractère et la détermination de leurs onze enfants. Rachida Dati a d’ailleurs relaté cette histoire familiale dans plusieurs ouvrages, soulignant le caractère fort de son père, originaire de Doukkala avant de s’établir dans le quartier de Derb Kabir à Casablanca, et la discrétion courageuse de sa mère, dont le décès a profondément marqué la future ministre.
Quatrième de la fratrie, Rachida Dati a grandi avec une conscience aiguë des sacrifices consentis par ses parents. Son parcours témoigne de cette volonté de s’élever : études d’économie à Dijon, passages chez Elf Aquitaine, à la direction juridique de l’Éducation nationale, puis dans la magistrature. Sa carrière politique a véritablement pris son envol en 2002, lorsqu’elle a rejoint le cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Elle a ensuite occupé les postes de ministre de la Justice entre 2007 et 2009, avant de devenir maire du 7ᵉ arrondissement de Paris, et de revenir au gouvernement en janvier 2024 en tant que ministre de la Culture.
Le Refuge de Rachida Dati à Casablanca
Malgré une vie parisienne intense depuis deux décennies, Rachida Dati n’a jamais coupé les ponts avec le Maroc, où une partie de sa famille réside toujours. Elle s’y rend dès qu’une opportunité se présente, comme elle l’a exprimé avec une rare sincérité lors d’une interview sur Hit Radio : « Nous, on vient au Maroc comme on rentre chez soi. Je peux partir un vendredi soir, prendre Zohra et arriver à Casablanca. On est dans la maison de mon père, on est tranquille ».
Cette maison familiale, située dans le quartier de Sbata, non loin de Derb Kabir, est un lieu chargé d’histoire et de souvenirs pour elle. Elle y retrouve l’enfant qu’elle était, affirmant : « J’y vais comme quand j’avais cinq ans, dix ans, quinze ans. Je n’ai pas changé ». Au Maroc, Rachida Dati délaisse son rôle public pour s’immerger dans la vie locale, s’asseyant chez les voisins, discutant, et apportant parfois son aide pour des démarches telles que l’obtention de médicaments, de soins ou l’organisation de pèlerinages à la Mecque. Elle confie également : « Dès que ça ne va pas, je viens ici. Je prends l’avion, je prends Zohra, et j’arrive ». Bien que moins portée sur les stations balnéaires, elle emmène parfois sa fille à Agadir pour profiter de la plage. Le Maroc représente pour elle une source d’émotion profonde : « À chaque fois que je mets le pied au Maroc, j’ai une émotion qui me bouleverse. Je dois beaucoup à ce pays ».
Un Patrimoine Qui Attire l’Attention
Rachida Dati possède plusieurs biens au Maroc. Selon sa déclaration à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP), elle détient une maison et un appartement dans le royaume. Son patrimoine immobilier global s’étend également à la France et à l’étranger, comprenant un total de deux maisons et deux appartements.
Son patrimoine financier déclaré dépasse les 5,2 millions d’euros. À Paris, elle a longtemps résidé dans un grand appartement de 225 m² dans le 6ᵉ arrondissement, mis à sa disposition par son ancien compagnon, Henri Proglio. Elle possède par ailleurs un appartement personnel dans les Hauts-de-Seine et une maison familiale en Saône-et-Loire. Malgré ces multiples résidences, c’est invariablement vers le Maroc, et plus particulièrement vers sa « Casa », qu’elle se sent véritablement chez elle.
Conclusion
Le lien de Rachida Dati avec le Maroc est bien plus qu’une simple anecdote biographique ; il est une composante essentielle de son identité et une source de son équilibre. La maison de son père à Casablanca n’est pas seulement une propriété, mais un lieu de retour aux sources, un refuge où elle peut se reconnecter à son histoire familiale et à la culture qui l’a en partie façonnée. Cette dimension personnelle éclaire la personnalité publique d’une femme politique qui, au-delà des fonctions et des responsabilités, reste profondément attachée à ses racines.
