Le chanteur du groupe Tragédie remporte son procès contre l’Etat
Après une décennie de batailles juridiques, Az, le chanteur emblématique du groupe Tragédie, vient de remporter une victoire significative contre l’État français. L’affaire, qui a débuté suite à son licenciement de la SNCF pour avoir participé à l’émission « Touche pas à mon poste » (TPMP) alors qu’il était en arrêt maladie, a connu un dénouement inattendu, offrant au chanteur une reconnaissance de ce qu’il considérait comme un « déni de justice ».
Az et la SNCF : Genèse d’un Litige pour Participation à TPMP
En juin 2017, Hazdine Souiri, plus connu sous son nom d’artiste Az, membre du groupe Tragédie, s’était rendu sur le plateau de C8, dans l’émission populaire « Touche pas à mon poste », pour y promouvoir un nouveau titre. À cette époque, le chanteur était également employé comme contrôleur à la SNCF. La controverse a éclaté lorsque son employeur a découvert que cette apparition télévisée avait eu lieu durant une période où Az était officiellement en arrêt maladie.
La direction de la SNCF n’a pas tardé à réagir. Outre son passage à TPMP, l’entreprise aurait également noté que plusieurs dates de concerts donnés par le groupe Tragédie coïncidaient avec des périodes d’absence pour maladie. Considérant ces faits comme une faute grave, la SNCF a procédé au licenciement de Hazdine Souiri.
La Bataille Judiciaire Contre la SNCF et les Premiers Revers
Estimant son licenciement abusif, Az a décidé d’attaquer son ancien employeur en justice. Le parcours judiciaire s’est avéré long et difficile pour le chanteur. En première instance, puis en appel, la justice a donné raison à la SNCF. La cour d’appel de Lyon a notamment confirmé la validité du licenciement pour faute grave, s’appuyant sur des éléments tels que des concerts effectués à Madagascar, en Suisse et en Belgique alors qu’Az était en arrêt maladie.
Ces décisions successives ont constitué un coup dur pour Az, qui voyait ses recours contre son licenciement s’épuiser. Cependant, loin de jeter l’éponge, le chanteur a choisi d’emprunter une nouvelle voie juridique.
La Reconnaissance du Déni de Justice : Une Victoire Contre l’État
Après avoir perdu ses procès contre la SNCF, Az a porté son combat à un niveau supérieur en attaquant directement l’État français. Sa démarche reposait sur une accusation de « déni de justice », invoquant une lenteur procédurale qu’il jugeait préjudiciable.
Cette stratégie s’est avérée payante. Récemment, le tribunal judiciaire de Lyon a donné raison à Az. Cette décision marque une victoire symbolique pour le chanteur, l’État étant condamné à lui verser 1800 euros d’indemnités. Bien que cette somme puisse paraître modeste au regard des huit années de procédure engagées, elle représente une reconnaissance officielle de la lenteur administrative et de ses conséquences sur le justiciable.
FAQ : Questions Fréquentes
Qui est Az du groupe Tragédie ?
Az, de son vrai nom Hazdine Souiri, est un membre du groupe de R&B français Tragédie, connu notamment pour leurs tubes au début des années 2000.
Pourquoi Az a-t-il été licencié de la SNCF ?
Az a été licencié de la SNCF pour faute grave après avoir participé à l’émission « Touche pas à mon poste » et donné des concerts alors qu’il était en arrêt maladie et employé comme contrôleur.
Qu’est-ce qu’un « déni de justice » ?
En droit français, le déni de justice se caractérise par le fait, pour un magistrat, de refuser de juger sous prétexte du silence, de l’obscurité ou de l’insuffisance de la loi. Dans le cas d’Az, il s’agit plus spécifiquement d’une reconnaissance de la lenteur excessive de la procédure judiciaire ayant entraîné un préjudice.
Quel est le montant des indemnités versées à Az ?
Le tribunal judiciaire de Lyon a condamné l’État à verser 1800 euros d’indemnités à Az suite à sa victoire pour « déni de justice ».
Conclusion
La victoire d’Az contre l’État français, bien que n’annulant pas son licenciement initial de la SNCF, souligne l’importance du droit à une justice rendue dans des délais raisonnables. Ce jugement met en lumière les défis auxquels peuvent être confrontés les citoyens face à la complexité et la lenteur du système judiciaire, offrant une forme de réparation pour un parcours semé d’embûches. Pour le chanteur de Tragédie, cette décision représente la fin d’un long chapitre, marqué par la persévérance et la quête de reconnaissance de ses droits.
